Pour faire face à l’éloignement du marché du travail d’un nombre de plus en plus important de demandeurs d’emploi (2,2 millions de personnes inscrites en catégorie ABC depuis au moins un an en continu), le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a présenté un plan d’action composé d’une vingtaine de mesures plus ou moins nouvelles.
Parmi ces mesures : le nombre de demandeurs d’emploi en accompagnement renforcé de Pôle Emploi sera augmenté ; des moyens supplémentaires seront mobilisés pour permettre aux demandeurs d’emploi de bénéficier d’une formation qualifiante ; diverses mesures visent à lever les freins dits périphériques à l’emploi (logement, garde d’enfants, santé…) ; la mise en place, annoncée de longue date, d’un contrat de professionnalisation nouvelle carrière pour les séniors ; la création d’un nouveau type de contrat de professionnalisation, le « contrat nouvelle chance », plus long que le contrat pro traditionnel et permettant dans une première phase l’accès au socle de compétence suivi d’une phase de formation qualifiante. Ce plan prévoit également le développement des périodes de mise en situation en milieu professionnel. Enfin, le FPSPP financera à hauteur de 4 millions un accompagnement par des tuteurs des employeurs et des nouveaux salariés après leur période d’essai lorsqu’ils ont été éloignés de l’emploi pendant une très longue durée.
Rien à redire à ce dispositif favorisant l’accompagnement et la formation des demandeurs d’emploi de longue durée. Toutefois, s’il n’y a pas de création d’emplois toutes ces mesures, indispensables pour lutter contre l’exclusion et la précarité, n’auront pour effet que de changer l’ordre de la file d’attente des demandeurs d’emploi. Tant que certaines entreprises préféreront se débarrasser de leurs salariés considérés comme âgés et déqualifiés parce qu’ils ont plus de 45 ans plutôt que d’investir dans le maintien de leurs compétences le nombre de candidats au chômage de longue durée continuera d’augmenter.
Par ailleurs, le nombre de ruptures conventionnelles continue d’augmenter, ce sont autant de demandeurs d’emploi qui ne bénéficient ni du contrat de sécurisation professionnelle ni des mesures d’accompagnement au reclassement contenues dans les plans de sauvegarde des emplois en cas de licenciements collectifs. Ce sont là aussi, bien souvent, malheureusement, de futurs chômeurs de longue durée.
Pour nous, à la CFE-CGC, la mobilisation pour l’emploi déclarée par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle ne sera complète et efficace qu’à partir du moment où elle deviendra la priorité des entreprises.
Pour l’heure, le résultat des discussions dans les branches autour des créations et/ou de la sauvegarde des emplois en échange des 40
Contact : Franck Mikula, secrétaire national du secteur Emploi et Formation
Tél. : 06 69 79 22 84 - E-mail : franck.mikula@cfecgc.fr
- Que faire pour prévenir le fléau du harcèlement moral au travail ?
- Comment éviter la récidive ?
- Est-il normal qu’une personne condamnée pour harcèlement moral puisse continuer à diriger des équipes ?
- Faut-il modifier la loi ?
- Dans les autres pays, comment le délit est-il traité ?
- En France, quelles sanctions seraient réellement dissuasives ?
Autant de questions abordées durant ce colloque.
Monsieur Bernard LACHAUX, Président de l’UD75 CFE-CGC fera l'ouverture de ce colloque "Harcèlement moral" qui se triendra le 27 février 2020 au Grand Hôtel continental à Paris.
« Pourquoi il faut compléter la loi pénale sur le harcèlement moral»
Jean Claude DELGENES - Président fondateur du Groupe Technologia
« Le harcèlement Moral en France : la genèse de la loi de 2002 »
Michel DEBOUT - Professeur de Médecine et Psychiatre
« L’action des organisations syndicales en faveur de la prévention du harcèlement moral dans le cadre de la loi actuelle »
Sébastien CROZIER - Président de la Cfe-Cgc Orange
« Comment améliorer l’action des directions en faveur de la prévention du harcèlement moral ?»
Christian SANCHEZ - Conseiller Social
« Comment s’inspirer d’autres démarches judiciaires pour retenir des sanctions complémentaires pour le délit de Harcèlement moral ? »
. Françoise Maréchal-Thieullent - Avocate médiateure
. Yves Monerris - Avocat pénaliste
« les Dispositifs à l’œuvre dans d’autres pays pour traiter le Harcèlement Moral »
. Karima Said - Avocate
En présence du Sénateur Pierre CUYPERS, des Parlementaires Stéphane VIRY (Député des Vosges) et de Régis JUANICO (Député de la Haute Loire) ainsi que d’autres Personnalités.
Le colloque se terminera par un cocktail.
La CFE-CGC prend acte de la décision du ministère de repousser les élections professionnelles dans les TPE, qui se dérouleront finalement du 30 décembre au 13 janvier (en lieu et place du scrutin initialement prévu du 28 novembre au 12 décembre).
Cette décision est motivée par le souhait de ne pas entamer le processus électoral avant de connaitre la décision de la cour de cassation suite à un pourvoi formé par la CGT dans l’affaire du Syndicat des travailleurs corse (STC).
Si nous regrettons la désorganisation probable que ce report va engendrer dans une mécanique aussi complexe qu’une élection nationale, nous tenons cependant à rappeler clairement que cette situation désolante n’est que la conséquence d’un calendrier d’élection trop serré empêchant un travail rigoureux et coordonné d‘échanges entre les services du ministère et ceux de la direction générale du travail. Cette carence s’est notamment révélé cruelle sur l’instruction et la validation des candidatures syndicales et a permis la validation d’une liste qu’un examen sérieux et partagé aurait permis d’écarter.
Face au danger de la validation d’une liste territoriale et communautariste pour présenter des candidats au niveau national, l’ensemble des organisations syndicales s’est mobilisé.
Si au niveau du second pourvoi la CFE-CGC n’a pas souhaité poursuivre la démarche elle ne peut que respecter la volonté d’une des organisations d’aller jusqu’au bout de la logique judicaire et est soucieuse de rappeler la nature de l’erreur originelle et le danger qu’elle fait porter pour l’avenir.
Pierre Jan - Relations Presse et institutionnelles
Tél. : 01 55 30 12 92 / 06 32 05 69 02
E-Mail : pierre.jan@cfecgc.fr
Notre guide CFE-CGC « La retraite des salariés du secteur privé » vous explique comment la réforme des retraites impacte les salariés du secteur privé, en répondant aux trois questions essentielles pour préparer votre retraite :
• Quand pourrai-je partir en retraite ?
• Quelles démarches dois-je effectuer ?
• Quel sera le montant de ma pension ?
Comment calculer le montant de sa pension ?
Le site info-retraite.fr propose un simulateur M@rel (Ma Retraite En Ligne) accessible dans l'espace personnel, qui permet de simuler le montant de sa retraite en fonction de son âge de départ. Cet outil ne permet pas de connaître précisément le montant de sa future pension de retraite, mais de faire des simulations sur la base de ses droits acquis jusqu’à présent.
Les démarches essentielles pour préparer la retraite
Chaque salarié doit entamer, de sa propre initiative, les démarches pour faire valoir ses droits à la retraite. Les étapes sont les suivantes :
- Informer officiellement la hiérarchie par courrier en précisant la date du départ à la retraite.
- Réunir tous les documents obligatoires et déposer sa demande de liquidation de retraite sur le site info-retraite.fr.
- L’Assurance retraite adresse un courrier au salarié lui indiquant le montant de sa retraite et son point de départ.
Il est possible d’effectuer sa demande de liquidation de retraite par courrier, mais le processus sera plus long et complexe puisqu’il faudra envoyer des dossiers papiers à chaque régime de retraite auquel le salarié a cotisé pendant sa carrière, de base et complémentaire.
L'IMPACT DE LA RÉFORME SUR L'ÂGE DE DÉPART À LA RETRAITE
La réforme des retraites est entrée en vigueur au 1er septembre 2023 et fixe l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans pour les personnes nées à partir du 1er janvier 1968. Pour les personnes nées entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1967, cet âge de départ augmente progressivement de 62 à 64 ans.
Pour la CFE-CGC, cette réforme des retraites est injuste et brutale et ne répond pas aux défis démographiques, économiques et environnementaux.
Le principe de la réforme du gouvernement est de bloquer les ressources dévolues au financement des retraites au mieux à leur niveau actuel, 14 % du PIB. Nous passerions ainsi d'un système « à prestations définies et négociées », dans lequel le taux de remplacement est garanti, à un système « à cotisations définies », où ce sont les ressources qui sont bloquées et les pensions qui s'ajustent à la baisse.
Le décalage progressif de l'âge pivot en fonction de l'espérance de vie est une illustration de ce pilotage automatique. Tout comme la possibilité, avec ou sans âge pivot, d'ajuster la valeur du point en fonction de la situation économique et démographique.
Maintien du niveau de vie
Alors que nous savons qu'en 2050 le nombre de personnes de plus de 60 ans aura augmenté de près de 40 %, cette réforme se traduira par un effondrement du montant des pensions, notamment pour l'encadrement. Le gouvernement ne s'en cache pas. L'abandon des 25 meilleures années pour le calcul de la retraite au profit de la prise en compte de toute la carrière pénalisera particulièrement les cadres. Leur pension décrochera de leur dernier salaire.
Les exemples étrangers le démontrent : dans ces régimes à points « à cotisations définies », les salariés solvables sont contraints à recourir à l'épargne retraite pour tenter de maintenir leur niveau de vie. Le gouvernement nous dit, la main sur le coeur, qu'il sauve la répartition ? Au contraire, il applique à la lettre les directives de BlackRock et des fonds de pension : limiter le système par répartition à un filet minimum de sécurité pour les salariés non solvables et forcer les autres à investir leurs économies dans l'épargne retraite.
Nous refusons que les cadres soient contraints de jouer leur retraite en Bourse ! Lors de la création de la Sécurité sociale, en mettant en place l'Agirc, nos organisations ont oeuvré pour que l'ensemble des salariés bénéficient d'un système par répartition leur garantissant le maintien du niveau de vie. Il s'agit d'un enjeu déterminant pour assurer la pérennité de nos retraites.
La preuve ? Exclure, comme le propose le gouvernement français, les cadres sup de la répartition intégrale c'est priver notre système de retraite solidaire de leurs cotisations, soit 4 milliards d'euros chaque année. Loin d'une mesure de justice sociale, ne plus garantir aux cadres le maintien du niveau de vie au prétexte qu'ils seraient « favorisés », c'est faire entrer le loup dans la bergerie et créer un boulevard pour la capitalisation.
Revoir les exonérations de cotisations
Le retrait de la réforme est un préalable pour que le débat sur le financement des retraites s'ouvre et que nos propositions concrètes soient enfin examinées. Pour renforcer notre système à « prestations définies » et garantir le maintien du niveau de vie, nous proposons d'augmenter les financements assis sur les cotisations sociales et les richesses produites par le travail.
Nous souhaitons négocier sur les cotisations et l'amélioration des droits à la retraite dans le cadre du système et des régimes existants. Nous pensons nécessaire de réexaminer, au regard de leurs résultats en matière d'emploi et d'investissements, les exonérations de cotisations sociales qui atteignent en 2019 le montant record de 66 milliards d'euros. Enfin, rappelons que le financement de nos retraites est directement dépendant des politiques d'emploi et de salaire. La fin de l'austérité salariale, notamment dans la fonction publique, l'égalité salariale et des mesures résolues pour lutter contre le chômage et la précarité permettraient de dégager des ressources financières importantes.
Plutôt que d'alimenter la spéculation et les fonds de pension, nous souhaitons que nos richesses soient mises au service du financement de nos retraites solidaires par répartition.
François Hommeril, président de la CFE-CGC
Sophie Binet et Marie-José Kotlicki, cosecrétaires générales de l'Ugict-CGT
Eric Péres, secrétaire général de FO-cadres
"Les #cadres : cheval de Troie de la financiarisation des #retraites".
— CFE-CGC (@CFECGC) 22 janvier 2020
Tribune de :
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