Mobilité douce et durable : vers de nouvelles façons de se déplacer

Rédigé le 13/01/2025

Ce matin, le ministre du Travail a annoncé une baisse de la durée d’indemnisation de 25 % à compter du 1 février 2023 pour l’ensemble des filières de l’assurance chômage. Ceci se fera, dans un premier temps, via l’introduction d’un coefficient réducteur de 0,75.

En clair, outre la baisse des durées maximales qui vont passer respectivement de 24 à 18, de 30 à 22,5 et de 36 à 27 mois, cela touchera tous les nouveaux demandeurs d’emploi, avec toutefois un plancher d’indemnisation à 6 mois. Par exemple, si vous aviez aujourd’hui une indemnité de 12 mois, elle passerait à 9 et si elle était de 7 mois, elle serait de 6.

Pour obtenir la même durée de couverture qu’aujourd’hui, il faudra que le chômage repasse au-dessus de 9 % ou augmente de 0,8 point sur un trimestre. Nous cherchons encore l’amélioration promise, le fameux « mieux protéger » !

Attention, ce n’est qu’une étape. En effet, le ministre a déjà indiqué qu’il verrait bien pour la nouvelle convention 2024, 3 valeurs dont une encore moins protectrice (pardon plus incitative) avec coefficient réducteur plus important (0,5 ?). Nous aurions « favorable », « normal », « dégradé ».

Ainsi, clairement, les mesures prises sous un discours de pseudo rationalité incitative au retour à l’emploi cache en fait une volonté forcenée de baisse drastique des droits des chômeurs afin de faire des économies (plus de 4 milliards selon l’Unedic) sur le dos des plus vulnérables. Encore une fois, les mesures prises sont totalement dogmatiques et technocratiques. Elles se résument à 3 chiffres mais aucune étude d’impacts n’est fournie alors que c’est une réforme majeure de l’assurance chômage qui la transforme un peu plus en une indemnisation de solidarité.

Pour la population que la CFE-CGC représente, après la dégressivité, cette baisse de 25 % de la durée devient totalement insupportable et transforme la solidarité en racket.

Les chances d’aboutir en 2023 à un accord paritaire de convention d’assurance chômage avec cette philosophie imposée et déclinée unilatéralement par l’État en 2018, 2019 et durcie aujourd’hui, semblent totalement illusoires. D’autant plus que le gouvernement a des ambitions de baisse encore plus importantes pour la nouvelle convention applicable en 2024. On va tout droit vers l’étatisation de l’assurance chômage et son introduction dans la grande protection sociale, avec au passage la transformation philosophique du système assuranciel en indemnisation de solidarité, à la main des politiques publiques.

Pour la CFE-CGC, il est clair que lorsque l’État annonce vouloir s’occuper des personnes en difficulté en reprenant la main sur des dispositifs paritaires, c’est moins pour leur bien que pour les économies qu’il entend réaliser.

Pierre Jan - Relations Presse et institutionnelles
pierre.jan@cfecgc.fr - Tél. : 01 55 30 12 92 - 06 32 05 69 02

Une boutique en ligne est disponible. Vous pouvez commander l'ensemble des produits CFE-CGC ou les personnaliser aux noms et logos de votre fédération, de votre union, de votre syndicat, de votre comité d'entreprise..

Dans le cadre du projet "Restaurer la confiance", la troisième table ronde se déroulera le 22 février, dès 17h30. La CFE-CGC, engagée en faveur de la biodiversité, organise cet évènement sur le thème suivant : " Entreprises et biodiversité. "

Les inscriptions sont ouvertes en présentiel, ci-dessous.

Programme à venir.

En mars dernier,  la CFE-CGC lançait un sondage sur la thématique du logement afin de cerner au mieux les besoins et attentes de ses adhérents.
Vous avez été près de 1 000 à y répondre. Un grand merci à vous ! Retrouvez  les résultats de ce sondage

Après avoir constaté que seul un tiers de nos répondants avaient déjà fait appel aux services d’Action Logement, organisme géré de manière paritaire au service des salariés, il nous est apparu nécessaire de mieux faire connaître les services d'Action Logement, car ils sont destinés aux salariés, donc à vous. C’est pourquoi vous trouverez également en pièce jointe une présentation des produits et services d’Action Logement que nous avons conçue à votre attention. N'hésitez pas à la parcourir et à vous adresser à l'équipe logement de la confédération si vous avez des questions, mais aussi à la diffuser auprès de vous, auprès de vos collègues... pour montrer l'engagement de la CFE CGC sur cette question du logement.

Petite astuce : En cliquant sur les différents logos de la présentation, vous serez automatiquement dirigés vers les fiches plus détaillées des produits et services d’Action Logement.

Ce n’est qu’une première étape. Les résultats du sondage confortent notre volonté de nous engager sur la question du logement des salariés, ô combien importante tant le poste logement peut représenter une part importante de vos dépenses.

Alexandre Grillat, secrétaire national en charge du secteur Développement durable, Énergies, RSE et Logement »

MOBILITÉS DOUCES/DURABLES : IMPORTANCE ET ENJEUX

Vélo, transport en commun, marche à pied ou encore covoiturage... la mobilité douce/durable est le fait de favoriser et de développer les offres de déplacement qui ont un faible impact sur l’environnement. 

Les bénéfices de ces déplacements sont nombreux : 

  • lutter contre l’autosolisme, qui engendre certaines problématiques environnementales et sociales,
  • améliorer la qualité de vie et la santé de tous,
  • diminuer la consommation d’énergie et les émissions de GES liées aux transports.

Pour la CFE-CGC, il est urgent d’agir afin d’orienter les mobilités pour les rendre plus durables, notamment lors des déplacements domicile-travail.

COMMENT NÉGOCIER UN ACCORD MOBILITÉ DURABLE ?

La mise en place d'un accord de mobilité durable au sein de l'entreprise implique plusieurs étapes :

  • Établir un diagnostic préalable, en réalisant une étude ou undiagnostic de mobilité avant de commencer les négociations. Cela permet d’élaborer un état des lieux des habitudes de déplacement des salariés de l’entreprise, qui peut ainsi identifier les freins et les solutions à mettre en place pour développer la mobilité verte.
  • Définir le champ d’application de l’accord, les trajets concernés, sa durée et prévoir une commission de suivi.
  • Négocier le forfait de mobilité durable (FMD).

LES MOYENS DE TRANSPORT LES PLUS UTILISÉS POUR SE RENDRE AU TRAVAIL

Les déplacements domicile-travail représentent 13 % des émissions de GES du secteur des transports. En France, la voiture est le mode de transport le plus prisé, avec 65 % d’utilisateurs, suivie de la marche à pied (22 %).

Les transports en commun (métro/RER) constituent 19 %, tandis que le train est utilisé par 16 % des personnes. Enfin, pour les transports écologiques, seuls 2 % d'actifs français rejoignent leur travail à vélo.

DÉVELOPPEMENT DES MOBILITÉS DURABLES : QUEL ENCADREMENT PAR LA LOI ?

La loi d'orientation des mobilités (LOM) a été publiée au Journal officiel le 26 décembre 2019 ; elle vise à accélérer le développement des mobilités durables en France d'ici à 2050.

Cette loi transforme en profondeur la politique des mobilités, avec un objectif simple : rendre les transports du quotidien à la fois plus faciles, moins coûteux et plus propres.

Elle se base sur trois piliers :

  • investir plus et mieux dans les transports du quotidien ;
  • faciliter et encourager le déploiement de nouvelles solutions pour permettre à tous de se déplacer ;
  •  engager la transition vers une mobilité plus propre.


Notre mémo "Mobilité douce" a été conçu pour vous fournir des arguments lors de vos négociations. Des exemples concrets et des témoignages vous permettront de mieux comprendre les enjeux et de les intégrer dans vos revendications syndicales.